L’IA au service de l’anticipation des incendies
Face aux défis posés par le changement climatique, les incendies de forêt sont devenus une menace globale, touchant des régions variées comme le Canada, la Grèce, la Californie ou le sud de la France. Conscient des limites de ses bases de données historiques datant des années 2010, Axa a développé un nouveau modèle d’évaluation des risques. Celui-ci repose sur l’analyse en temps réel d’images satellites enrichies de données géospatiales.
« Nous avons appliqué notre modèle d’IA sur des milliers d’images couvrant l’Europe, les États-Unis, l’Amérique latine et l’Australie. L’algorithme analyse une vingtaine de paramètres, tels que la densité et le type de végétation, la topographie ou encore l’humidité du sol », explique Thierry Fabing, Chief Product Officer d’Axa Digital Commercial Platform (DCP).
Cette approche ne permet pas de prédire l’emplacement exact d’un futur incendie, mais elle identifie les zones où un feu pourrait se propager plus rapidement. L’objectif est également d’inciter les assurés à adopter des mesures préventives, comme le débroussaillage.
Un outil d’aide à la décision en cas de sinistre
Au-delà de la prévention, cette solution joue un rôle clé pendant un incendie. Elle permet d’évaluer en temps réel les conséquences pour les assurés et d’anticiper les indemnisations. En complément des images satellites, Axa utilise des technologies radar pour surmonter les problèmes de visibilité liés à la fumée.
Une plateforme IA pour les risques complexes
Cette innovation s’inscrit dans la stratégie d’Axa de développer des solutions d’assurance pour des risques souvent considérés comme difficilement couverts. Depuis deux ans, ces services sont accessibles via la plateforme DCP, un hub interne dédié à l’évaluation des risques à l’aide de modèles d’IA. En plus des incendies, elle s’étend à d’autres domaines critiques comme la cybersécurité, les risques maritimes ou encore aériens.
Axa poursuit ainsi son engagement dans l’intégration de l’IA pour améliorer la gestion des risques et renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles.
Source : CIO